(todd) fleetwood mac

quote/@image.
"TODD, HAYNES"

It's alright, I know it's right.
And the songbirds are singing.

NOM COMPLET › Haynes, un nom que vous avez chanté. Un nom que avez vénéré, il y a plus vingt-ans de cela. Un nom qui déplaçait les foules et qui remplissait les salles de concert. Un nom à présent perdu dans l'alcool et les volutes de cigarette bon marché. Un nom qui ne parle pas à la jeune génération. Il n'a rien de Justin Bieber ou de Ellie Goulding. Pourtant, quand il prend sa guitare et qu'il gratte ses premiers accords. On redevient silencieux et sa voix vous berce. On est touché en plein cœur, les frissons vous parcourent et on pourrait l'écouter jouer toute la nuit. De son prénom, Todd. C'est ainsi qu'on l’appelle, plus personne ne l'appelle par son nom de famille. Sinon, on l'appelle l'alcoolo ou le pilier de bar. Celui qui ne paye jamais ses consommations, mais en même temps cela fait longtemps qu'il ne possède plus rien. AGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE › 40 ans, les années sont passées bien vite. Où est sa jeunesse ? Où sont les belles années ? Derrière lui, il présume. Il préfère oublier alors dans l'alcool et la cigarette. Il est né à Lunenburg, au Canada, un 12 avril. ORIGINE ET NATIONALITÉ › Sa nationalité se lit sur son passeport. Il est canadien même si à une époque lointaine, il était international, sa maison était partout et tout le monde l’accueillait dans son foyer à travers sa musique. On dit qu'il a des origines anglaises par sa mère, en tout cas c'est ce que certains biographes ont écrit sur lui. JOB, STATUT FINANCIER › Ancien guitariste et parolier célèbre. Chanteur country à plusieurs disques d'or qui ont un jour été présent sur les murs de sa maison. Chanteur qui remplissait les salles de concert et qui faisait hurler les foules. Chanteur de l'ancienne génération qui a arrêté du jour au lendemain d'enregistrer des titres. Qui a été abandonné par sa maison de disques. Alors, il ne joue plus que dans les bars, il éclaire les nuits par sa musique même si les jeunes couples ont oubliés qui il était. Plutôt très pauvre. Cela fait longtemps que les huissiers sont venus tout prendre. La seule chose qui lui appartient c'est sa guitare dans son étui et les quelques fringues sur son dos. Sinon, il dort ici ou là. Une star déchu qui dort sur un banc cela n’émeus personne. STATUT CIVIL › Trop amoureux de l'alcool et de la cigarette pour penser à autre chose. Les fonds de whisky sont ses seules compagnes. Même si on devrait dire : compagnons. Car, Todd n'a jamais préférè que les hommes. Il en a écrit des chansons romantiques. Des chansons qui trainent encore dans certaine playlist sans savoir que c'est lui qui a écrit ses magnifiques chansons qui sont toujours écoutés par des hommes qui se déclarent leurs flammes. STATUT FAMILIAL › Des parents décédés aujourd'hui. Aucun frère et aucune sœur. Aucun enfant. Il a surement des cousins et des cousines dissimilés ici et là, mais il est plus en contact avec eux. TRAITS DE CARACTÈRE › Brisé, alcoolique, décomplexé, social, franc parler, artiste, oreille musicale, accro à la musique, alcool mauvais, emprunte toujours de l'argent, pas vraiment d'hygienne corporelle. GROUPE › Like the wind it comes and goes. AVATAR › Hugh Dancy.

"keep thinking throughout this whole flight"

◆. Il ne possède plus rien. Cela faisait longtemps qu'il n'a plus de compte en banque. Il ne paye plus d'impôts. Il ne possède plus de toit au-dessus de sa tête, mais cela ne semble plus le toucher depuis longtemps. La seule chose qu'il possède c'est sa guitare et son étui. Les vêtements qu'il porte toujours sur lui et quelques billets roulés en boule dans les poches de son jean. ◆. Beaucoup de gens ne savent pas qu'il a été célèbre à son époque. En ville, avec sa barbe, on le pense un sans-abri. Il fait sourire et amuse. Car, il n'a rien de méchant. Il est jamais violent. Les policiers le connaissent et ferment les yeux sur ces excès. ◆. C'est un pilier de bar qui se perd dans le fond de ses whisky. Toujours, à l'autre bout de son bar. Il n'embête personne. Il reste silencieux et noie sa dépression. Il parle avec le barman. Les habitués le connaissent. On lui paye à boire. ◆. Toujours sa guitare à ses pieds. On lui demande parfois de jouer. Ou il joue pour payer ses verres. Ceux qui ne le connaissent pas, le regardent avec des gros yeux quand il le voit monter sur la petite scène et sortir sa guitare. On pense qu'on va rire, Pourtant, quand il prend sa guitare et qu'il gratte ses premiers accords. On redevient silencieux et sa voix vous berce. On est touché en plein cœur, les frissons vous parcourent et on pourrait l'écouter jouer toute la nuit. ◆. Termine souvent dans le lit d'inconnu après avoir tellement bu qu'il ne se rappelle plus de rien. Ou dans les ruelles sombres quand l'appelle de la luxure est trop fort. Il n'y a rien de vraiment très glorieux à tout cela. Le sexe est comme tout chez lui, une autre addiction. Le sexe permet d'oublier qu'il a quarante-ans, qu'il n'a plus le corps de ses vingt-ans, qu'il n'y a plus rien de désirable en lui, juste une carcasse. ◆. Comme l'alcool, et le sexe. La cigarette est une autre de ses addictions. Pourtant, c'est ce qui coute le plus chère. Il n'achète rarement des cigarettes, mais ils préfèrent les soutirer ou les quémander. Il y a toujours quelqu'un pour lui offrir une cigarette. C'est pour cela qu'il sent la nicotine jusqu'au plus profond de son épiderme. ◆. Terminer dans le lit d'inconnu lui permet de prendre une douche et ce n'est pas du luxe. On ne peut pas vivre en dehors de la société et sentir la rose. Son hygiène laisse donc à désirer. Il empeste souvent la cigarette et la sueur. Mais, tout cela il s'en fiche, sentir bon c'est pour plaire aux autres. Quelqu'un qu'on aime, mais il n'a plus personne dans sa vie alors pourquoi s'en inquiéter. ◆. Même s'il n'enregistre plus de musique depuis des années, il continue d'écrire et composer. On peut parfois entendre ses compositions dans certains bars de la ville après minuit. Il ne joue pas pour les bobos qui viennent siffler une pinte. Il joue pour les habitués, ceux qui aiment la musique. On lui dit parfois qu'il pourrait revenir dans l'industrie de la musique, des producteurs l'ont approchés, mais à chaque fois il refuse les offres. Des offres pourtant financièrement intéressantes. Cela veut dire revenir à une vie normale, une maison, vivre comme tout un chacun. Mais, est-ce vraiment cela qu'il souhaite ?

"first time that I felt connected to anything"

Todd s'éveilla avec ce goût acre dans la bouche et ce mal de crâne qui faisait vibrer ses tempes. Encore, une nuit où il avait trop bu. Il repoussa les draps, se gratta sans grande élégance l'entre-jambe et se leva. En tenu d'adam, admirant la vue magnifique sur un jardin anglais. Il oublia rapidement la richesse au mur et au sol pour poser une clope à son bec. Il l'alluma avec des allumettes d'un bar quelconque. Le corps prit dans les volutes de fumée, le musicien arpenta son nouvel environnement. Découvrant pièces somptueuses après pièces somptueuses. Au mur, des tableaux de grand maître, des pièces d'art et même des instruments de musique. Todd n'avait pas besoin de s'approcher pour reconnaitre dans l'une des vitrines la célèbre guitare de Jimmy Hendrix. Il était clairement chez un collectionneur. Le musicien en avait connu quand il avait revendu les quelques pièces de collection il y a vingt-ans de cela pour payer les créanciers. Quand son hôte fit acte de sa présence, Todd le détailla de la tête aux pieds le cinquantenaire dans son costume italien hors de prix. Le musicien tira sur sa cigarette, coupant le silence sans le moindre soucis. « Donc, nous deux ? On a baisés ? » Les sourcils d'Alexander prirent un accent offusqué. Il alla attraper l'un des sécateurs posés non loin de lui et s'approcha d'un des nombreux bonzaï qui illuminait la pièce. « Non, Monsieur Haynes. Je ne baise pas - pour reprendre votre terme - avec des hommes inconscients. Ce qui était votre cas hier soir. Pour votre tenue, j'ai demandé à faire laver vos vêtements, leurs odeurs m'incommodaient. Voulez vous que je vous prête des vêtements ? » Todd chercha dans sa mémoire un souvenir de cet homme qui semblait plus en savoir que lui sur la nuit d'hier. Sa tenue d'Adam ne lui posant aucun problème. Il déambula dans la pièce tout en se grattant le haut du torse. Todd n'avait jamais été pudique et avait toujours écrit ses plus belle musiques à trois heures du matin dans cette tenue : Nu et sa simple guitare sur ses genoux. Todd regarda Alexander s'occuper de son bonzaï se demandant bien ce qu'il faisait ici. « Par contre, nous avons signés un contrat, hier soir nous deux, Monsieur Haynes. » Todd tira sur sa cigarette et prit place dans un fauteuil de l'époque victorienne, posant ses fesses sur une pièce d'exception. « Un contrat ? Si vous pensez me faire encore enregistrer des titres. Je ne fais plus cela depuis des années. Dommage, vous l'avez dans le cul et vu vos manières cela faire mal à sortir. » Le musicien gloussa. Alexander s'offusqua encore de ce manque de savoir vivre chez son invité. Mais, c'est le bonzaï qui subit la colère de l'avocat. « Je ne sais pas encore si c'est ce que je vais vous demander. Mais, en tout cas, vu les papiers que vous m'avez signés, vous m'appartenez. » Le musicien se leva avec emportement et écrasa sa cigarette dans l'un des cendriers. C'est lui à présent qui se sentait dans une position inconfortable. Ces mains vinrent cacher sa vertu et l’incompréhension se lisait sur son visage. « Je vais y aller. Les meilleurs blagues sont les plus courtes. » C'est assez facilement que Todd retrouva sa chambre et ses vêtements - lavés et repassés. Il les enfila assez rapidement. C'est la tête baissée qu'il franchit la porte sans s'attendre à qu'Alexander se tienne devant-elle. Il attrapa le musicien, entourant ses bras autour de lui et agrippant sa nuque qu'il tira en arrière jusqu'à que leurs yeux se croisent à nouveau. « Sachez, Monsieur Haynes que je ne plaisante jamais, surtout quand il s'agit de mes acquisitions. Mais, je comprends que tout cela peut vous paraitre étrange, mais je vous assure que tout cela est très légal. Je vous ferrais parvenir les papiers. Libre à vous de prendre un avocat pour les contester. En attendant, je reste à votre disposition. » Le musicien repoussa violemment le cinquantenaire et retint son poing, à deux doigts de lui refaire le portrait. Todd préféra ravaler sa colère et prendre la porte sans se retourner. Tout cela était une blague ? Alexander se moquait de lui ? Personne ne pouvait appartenir à quelqu'un avec une simple signature sur une feuille ? Il était un être humain. Il n'était pas une chose.